L’institution située à Rivière-des-Prairies, au nord-est de l’île de Montréal, est aménagée sur un grand domaine verdoyant qui fut jadis une ferme. Les alentours de Boscoville sont aujourd’hui densément peuplés, mais le centre a longtemps été plutôt isolé… Les pensionnaires en sortie devaient faire plus de 50 minutes d’autobus pour atteindre le Centre-ville…
La ville de « Bosco » comprenait plusieurs pavillons. Deux unités d’accueil étaient réservées aux nouveaux pensionnaires : c’était la « banlieue ». Six autres unités formaient les « quartiers ». Chacun abritait entre 12 et 15 « citoyens ». Un foyer central, nommé Hôtel de Ville, constituait le centre névralgique. On y trouvait la cafétéria, le gymnase et les bureaux de l’administration. Les grands rassemblements avaient lieu à cet endroit. Tout près flottait le drapeau de Boscoville…
Le cheminement rééducatif voulait favoriser l’apprentissage de la citoyenneté. Pendant leur séjour, les jeunes gagnaient des droits de « citoyens ». Ils pouvaient même occuper des postes électifs. Certains anciens disent avoir beaucoup apprécié cette expérience de vie démocratique. D’autres en conservent un souvenir plus flou…