Qu’est-ce qui les amène à Boscoville?

Qu’est-ce qui les amène à Boscoville?
Numérisation d’une page de journal
Numérisation d’une page de journal

Selon l’approche psychoéducative, la délinquance est la manifestation d’un problème intérieur. La gravité de l’offense commise avait donc un caractère plutôt secondaire aux yeux l’équipe de Boscoville. C’est le désordre psychoaffectif de la personne qui sollicitait l’attention.

 

Après quelques « fanfaronnades », nos témoins disent avoir commis des actes délinquants plus sérieux. C’est généralement une arrestation policière ou un signalement lié à d’importants problèmes de comportement qui les a entraînés à Boscoville, après une comparution devant la cour juvénile. Vagabondage, vol à l’étalage, vol de voiture, possession et revente de drogue sont les principaux méfaits relatés.

 

De manière générale, nos témoins sont entrés à Boscoville vers l’âge de 16 ou 17 ans. À leur arrivée, quelques gars n’en étaient pas à leurs premiers démêlés avec la justice. Dans les récits, plusieurs insistent sur le fait que leur admission à Boscoville procédait d’un choix : un juge avait « proposé » ce séjour auquel ils ont adhéré volontairement. Le sentiment d’avoir pris cette décision, première étape d’une prise en main, est important à leurs yeux. C’était d’ailleurs la philosophie du Centre : placer le jeune au cœur de sa transformation. Un témoin nous fit remarquer, toutefois, que ce « choix » était relatif : c’était ça ou des mesures plus sécuritaires…