Boscoville, berceau de la psychoéducation – description

Boscoville, berceau de la psychoéducation
Haut et bas : Archives privées de Boscoville

Avec le Centre d’Orientation de Montréal et l’Institut Val-du-Lac de Sherbrooke, Boscoville est l’un des berceaux de la psychoéducation au Québec. Dès les années d’après-guerre, Gilles Gendreau et sa jeune équipe ont voulu édifier une nouvelle discipline universitaire et une nouvelle profession. Elle prendra le nom de « psychoéducation », à partir de la fin des années 1960. Cette approche originale était en phase avec les courants internationaux de l’époque. Bientôt les expériences menées à Boscoville se feront connaître au Canada et à l’étranger.

 

L’une des clés de cette affirmation professionnelle est assurément l’éducation. Dès 1953, le Centre de formation des éducateurs spécialisés est formé et décerne un certificat en psycho-pédagogie de l’enfance de l’Université de Montréal. Au fil des ans, la formation se structure. L’année 1963 est déterminante : une licence d’éducation spécialisée est officiellement créée à l’Université de Montréal et à l’Université de Sherbrooke. En 1971, l’Université du Québec à Trois-Rivières dispense à son tour un programme dans le domaine. En 1972, l’École de psycho-éducation s’affranchit officiellement de la tutelle de l’Institut de psychologie.

 

La démarche de professionnalisation passe aussi, bien sûr, par la fondation d’un regroupement professionnel auquel plusieurs psychoéducateurs de Boscoville ont participé. L’Association des éducateurs spécialisés de jeunes inadaptés voit le jour dès 1955. La publication de la Revue canadienne de psychoéducation s’amorce, pour sa part, dix ans plus tard. Néanmoins, la quête d’une reconnaissance légale par l’Office des professions du Québec s’avère ardue. En septembre 2000, les psychoéducateurs sont intégrés à l’Ordre des conseillers et conseillères d’orientation. En 2010, on assiste à la naissance de l’Ordre des psychoéducateurs et psychoéducatrices du Québec.