« Quand tu sors de Boscoville, t’es un crève-faim », raconte un témoin. Tout comme lui, plusieurs anciens ont relaté la difficulté de construire leur vie après un passage dans l’établissement. Pour certains, Boscoville n’est pas la dernière étape de leur parcours institutionnel. On les retrouve ensuite à l’Institut Pinel et même au pénitencier… D’autres ont un chemin moins rude, bien que l’intégration au marché du travail ne soit jamais simple. La sortie du centre est parfois aussi accompagnée de nostalgie : la vie de groupe, l’attention des éducateurs manquent à certains…
Plusieurs ont donc l’impression d’entrer « dans la jungle ». Quand les difficultés ne sont pas financières, elles prennent d’autres formes comme la tentation d’un retour dans la délinquance. Dans l’ensemble de ces récits, la faiblesse des ressources de transition est souvent pointée du doigt.